Les compléments alimentaires naturels ou de synthèse ne visent pas, comme leur nom l’indique effectivement, à supplanter l’alimentation. Ils la complètent. Véritables concentrés de micro-nutriments, ils permettraient de pallier les éventuelles carences. Le point sur ces « denrées alimentaires» au marché très lucratif.
Sommaire
Réglementation des compléments alimentaires
Les compléments nutritionnels sont strictement définis au sein de l’UE : directive 2002/46/CE et décret n°2006/352 ; il s’agit en effet de « nutriments » ou d’«autres substances » à effet nutritionnel ou physiologique.
Naturels ou de synthèse, ils ont pour but non de traiter une maladie, à l’instar du médicament, mais de la prévenir.
Les compléments alimentaires avec l’étiquetage de mise sur le marché au sein de l’Union Européenne vous garantit ainsi la conformité des ingrédients.
En effet, selon les pays, les législations diffèrent beaucoup : pas d’étiquetage obligatoire ; risques d’ingrédients d’origine douteuse, voire potentiellement dangereux ; sur-concentration de molécules actives…
Pourquoi les français consomment-ils des compléments nutritionnels ?
Dans la course à la santé et longévité, les compléments alimentaires ont la cote en France. Bien plus que les médicaments selon les études. Une baisse de moral ? Un teint en berne ? Un petit ventre rond qui s’installe ? Quelle que soit votre problématique esthétique ou de santé, il existe une solution qui paraît plus ‘saine’. Et cela sans aller chez le médecin. Présentés sous diverses formules, en versions ‘monocomposants’ ou ‘cocktails’, les compléments nutritionnels seraient efficaces pour TOUT :
- beauté de la peau,
- cholestérol,
- circulation,
- détox,
- digestion,
- mémoire,
- sommeil,
- stress,
- tonus sexuel,
- vieillissement cellulaire…
Le marché, très lucratif pour la filière, est ainsi en plein essor. Les industriels ne cessent d’innover pour créer le besoin. Avec, comme conséquences, 1 français sur 2 qui consomme des compléments nutritionnels ! Principales raisons invoquées :
- corriger une carence réelle (ou supposée),
- compenser un déficit d’apport,
- suppléer une déficience momentanée ou permanente, etc.
Le point sur les études en cours
Pourtant, aucune étude scientifique d’envergure ne confirme les bénéfices de ces substances. Au contraire, plusieurs méta-analyses récentes, dont celle du Saint-Michael’s Hospital, affirment que les vitamines et autres minéraux sont inefficaces. Certaines, même, disent qu’ils peuvent êtres nocifs à fortes doses.
C’est par exemple le cas du béta-carotène US. S’il n’est pas ingéré en dose raisonnable, il entraîne sur la durée une mise au repos de notre système immunitaire qui favorise la prolifération de cellules cancéreuses. Soit ainsi l’inverse de ce qu’il est sensé faire !
Et, contrairement aux idées reçues, le naturel n’est pas forcément bon pour la santé ! Même à base de minéraux, d’acides gras, d’extraits de plantes, d’acides aminés, de vitamines…, les compléments alimentaires naturels peuvent être, au mieux inutiles, au pire nocifs.
Prise de compléments alimentaires naturels ou de synthèse : principes de base
Si, malgré tout, vous souhaitez prendre des compléments alimentaires, il vous faut :
- consulter le corps médical (médecin, pharmacien, nutritionniste…) : certains médicaments et substances sont par exemple incompatibles ;
- privilégier dans tous les cas des réseaux de distributions sûrs ;
- arrêter aussi immédiatement la prise en cas d’effets secondaires inhabituels…
Pourtant, les professionnels de la santé sont quasi unanimes : nul besoin de compléments alimentaires naturels ou synthétiques si votre régime est suffisamment varié. Sauf peut-être en ce qui concerne le magnésium et la vitamine D et dans certaines situations : grossesse, stress, personnes âgées…