Le régime cétogène : une simple mode ou de réels bénéfices sur la santé ?

Popularisé par des stars internationales, le régime cétogène est aujourd’hui dans l’air du temps. Prescrit dans les années 1920 pour l’épilepsie et le diabète, il est aujourd’hui surtout utilisé pour les problématiques de surpoids. Le point sur ce régime thérapeutique très décrié.

Origines du régime cétogène

Issu de recherches sur le jeûne thérapeutique fin 19ème, le régime cétogène ou Low Carb High Fat a été initié par deux médecins français : le Dr Guelpa et le psychiatre Auguste Marie.

Ils préconisaient alors, dans la lutte contre le diabète et l’épilepsie, 4 jours de jeûne avec purgatif + 4 jours de régime végétarien. Suite aux résultats spectaculaires de ce régime, notamment pour l’épilepsie, d’autres médecins se sont alors intéressés au phénomène.

Il a été constaté ensuite que, lors du jeûne, le corps se met en cétose. Le foie, puis par la suite toutes les cellules, produisent des composés appelés corps cétoniques. Créés à partir des réserves de graisse, ces composés fournissent de l’énergie.

En résumé, plus on consomme de graisse, plus il y a de corps cétoniques (cétones). Il s’agit d’un processus tout à fait naturel mis en place par l’organisme pour survivre aux éventuelles périodes de privation. Les cétones puisent dans la graisse stockée dans le corps l’énergie nécessaire à son fonctionnement.

Dans le régime cétogène, l’apport en glucides doit être ainsi réduit au minimum (maximum 50 g/j ou 2 %) pour permettre au corps de se mettre en cétose. Et brûler les graisses. Les lipides, quant à eux, représentent l’apport énergétique essentiel : jusqu’à 90 % !

Perdre du poids en mangeant de la graisse, c’est vraiment possible ?

Les études ont montré que, pour perdre du poids, les régimes pauvres en glucides sont plus efficaces que ceux pauvres en graisse. Par contre, l’effet yo-yo du régime cétogène est très important. Drastique, le régime keto est difficile à suivre sur la durée.

Les spécialistes recommandent, plutôt qu’un régime cétogène strict :

  • une diète avec un apport modéré en glucides : maximum 150 g/jour ;
  • de privilégier les graisses d’origine végétale plutôt qu’animale ;
  • un suivi par un nutritionniste qui procédera par étapes et vérifiera l’absence de carences…

Le régime cétogène est-il bénéfique contre les maladies inflammatoires ?

Si le régime cétogène a fait ses preuves contre l’épilepsie, l’Inserm réfute encore son efficacité anti-inflammatoire. « Nous devons mieux comprendre [son mécanisme d’action] afin d’évaluer l’effet et l’efficacité de ce régime sur la santé pour la population générale ».

De nombreuses recherches sont actuellement en cours car l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale prévoit une augmentation constante du recours au régime keto dans les années à venir. Pour le surpoids mais aussi les maladies inflammatoires : diabète, cancer, schizophrénie…

Alors que les recherche Google sur le terme ‘cétogène’ se multiplient d’année en année, cette diète ne doit pas être prise à la légère. Elle induit de nombreux effets secondaires parmi lesquels : maux de tête, fatigue, nausées, constipation, carences nutritionnelles…

Dans tous les cas, c’est un médecin qui doit initier le régime cétogène.